Les romans de Chris

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Défendre Jacob de William Landay

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Préface : Depuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint de l'Etat du Massachusetts. Admiré par ses pairs, respecté de la communauté, il jouit d'une vie de famille heureuse avec sa femme Laurie et leur fils Jacob. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, son fils de 14 ans est accusé du meurtre. Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en oeuvre pour prouver son innocence. Mais certaines révélations, surgies du passé, sèment le doute et menacent de détruire l'existence même d'Andrew. Acculé, il est confronté à un insoluble dilemme : loyauté ou vérité ?

 

 

Mon avis :  Comme le dit la préface, Andrew Barber est admiré et respecté par ses pairs et la communauté, il s'est fait une très bonne réputation. Un procureur qui jouit d'une vie confortable,   une femme  nommée Laurie qu'il connaît depuis le lycée, une maison  en banlieue et un fils unique, Jacob, âgé de quatorze ans.

Andrew barber est appelé lorsque le corps de Ben Rifkin est retrouvé dans le parc qu'il emprunte chaque matin pour se rendre au collège, par une joggeuse, tué de trois coups de couteau dans l'abdomen. Pour lui, un certain Patz, un pédophile qui se promène souvent dans le parc paraît être le coupable idéale en raison de ses attirances envers les jeunes garçons. La police interroge les camarades de classe de Ben et le portrait qui ressort n'est pas très postif. Ben était certes populaire auprès des autres mais, également réputé pour être un mauvais garçon en insultant, humiliant ceux qu'il n'aimait pas. Jacob est d'ailleurs l'une de ses têtes de turc et le post de Derek (ami de Jacob) faisant mention que celui-ci possédait un couteau, fait basculer le début de l'affaire. 

Andrew Barber voit sa vie tourner en une fraction de seconde, il est "suspendu" de ses fonctions de procureur et son remplaçant, désigne son fils jacob comme le suspect idéal.

 

Bienvenue dans le système judiciaire américain ! L'auteur est avocat est son écriture s'en ressent énormément par ses précisions, le style très professionnel et le déroulement des chapitres qui alternent entre la vie de cette famille et le procès qui s'engage ! Alors pour les amateurs des romans judiciaires, il peut sembler long, trop descriptif mais rien est laissé au hasard, tout compte ! L'auteur emploie la première personne incarnée par Andrew Barber ce qui vous plonge à 200 % dans les émotions, les fissures, les incertitudes de ce père qui tente par tous les moyens de prouver l'innocence de son fils. Le seul petit bémol (qui ne tient qu'à moi)  est le fait que j'aurais aimé un peu plus d'interaction avec Jacob car au final, il est un personnage très important et l'on épprouve peu d'empathie à son égard. Il reste tel que son caractère, mystérieux, effacé et c'est dommage mais pas anodin.

Il y a tellement à dire (positivement bien entendu) que je manque de mots. La fin m'a ...désarçonnée complètement ! 

C'est une mise à l'épreuve pour le lecteur, on assiste au delitement de cette famille en proie au déni, aux doutes, à l'éloignement du couple par moment car chacun est campé sur son avis, à Jacob qui semble ne pas réaliser l'enjeu de ce procès. Un procès que l'on suit avant, pendant et après, la tension monte, il est indéniable qu'en fermant les yeux, on se croirait presque assis parmi le jury, le coeur battant. En tant que parent, vous traverserez des étapes différentes d'émotions, la peur, l'espoir, l'échec. Que seriez-vous capable de faire si votre enfant était soupçonné d'un meurtre ? Voilà la réelle question à laquelle, je ne saurais moi-même répondre. Seriez-vous de ceux qui cherchent à tout prix à supprimer les preuves qui incriminent votre enfant ? Feriez-vous confiance à la justice ? Ou bien seriez-vous culpabilisé d'avoir engendré un tueur ?

 

 

Réfléchissez à ces questions, lisez-le mais sachez une chose : Défendre Jacob est un livre perturbant, et très addictif !

 

Biographie de l'auteurWilliam Landay est l’auteur de thrillers acclamés par la critique, dont Boston Requiem qui a reçu le prestigieux prix John Creasey Dagger du premier roman policier en 2003. Diplômé de l’université de Yale, il fut procureur adjoint avant de se tourner vers l’écriture. Il vit aujourd’hui à Boston

 

 

Paru aux éditions  :  Michel Lafon 

Prix : 20 euros

416 pages



10/02/2014
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