L'interprétation des peurs par Wulf Dorn
Préface : Et si le monstre arrive ? Alors vite fuyons ! »
Dans sa chambre d'hôpital, une jeune femme chantonne, profondément traumatisée. Plus qu'une comptine, c'est un appel au secours. Aussi lorsqu'elle disparaît, la psychiatre Ellen Roth soupçonne immédiatement le drame. Et bientôt un message lui parvient : si Ellen ne l'attrape pas dans les deux jours, le pire est à prévoir...
Il connaît ses peurs. Il l'appelle. Il veut jouer.
Mon avis :
Chris, psychiatre à la clinique du Bosquet doit s'absenter quelques semaines pour aider un ami ( il est bien évidemment sur une île en Australie et injoignable). Il confie à sa compagne, Ellen Roth de même profession, une patiente sous l'identité inconnue. En état de choc, celle-ci affirme être persécutée par le croque-mitaine, chantonne des comptines pour enfants, son attitude et son apparence laissent présager un traumatisme très grave. Peu de temps après, son confrère Mark Behrendt se propose de voir cette patiente, de l'aider à poser un diagnostic mais voilà, l'inconnue a disparu et toutes traces de son admission ont disparu aussi !
Mark commence même à douter de l'existence de cette patiente car seuls Chris et Ellen ont vu celle-ci. Obstinée, Ellen décide de mener des recherches mais le croque-mitaine la menace, épie tous ces gestes et si elle ne rentre pas dans son jeu, il tuera l'inconnue et la psychiatre... Commence le jeu du chat et de la souris.
Je dirais que pour un premier roman, Wulf Dorn a mis tous les ingrédients : une clinique psychiatrique, des explications sur les différentes pathologies, des suspects, de l'action, le viol, etc... Je ne conteste pas, il est prenant et on a très envie de découvrir qui est cette inconnue et ce croque-mitaine qui fait ressurgir des souvenirs douloureux. La fin réserve de bonnes surprises et les pièces du puzzle s'éclaircissent. Mais quelques petites choses m'ont chiffonées : que son compagnon parte en Australie ok mais que durant tout ce laps de temps (une bonne partie du livre), Ellen (qui est en danger) n'arrive pas à le joindre où vice-versa...ça surprend !
Chris est d'ailleurs un personnage inexistant sauf à la fin, on comprend finalement cette absence mais je ne vais pas dévoiler pourquoi !
Quand à Mark, bien on ne sait pas grand chose de lui...si ce n'est qu'il est secrètement amoureux d'Ellen.
Les phrases en italique qui indiquent tantôt la pensée d'Ellen, tantôt l'esprit de l'inconnue sont parfois confuses, le changement de suspect à chaque chapitre finisse par lasser car finalement cela n'apporte que de la longueur, Ok celui là est gentil mais dans 2 chapitres, ben non il est méchant... Je comprends que c'est dans le but de destabliser le lecteur mais bon...Des rebondissement c'est bien mais voilà, il ne faut pas en abuser à chaque fois. j'aurais aimé que ce croque-mitaine soit un peu plus exploité tout au long du livre et non pas attendre d'un bloc à la fin, qui est ce grand méchant loup.
La dernière partie m'a le plus captivée, on rentre à l'essentiel ! La violence, les peurs, le dénouement qui se fait sentir, là je me suis pris dans l'intrigue.
Par contre, il ne s'agit pas pour moi d'un thriller mais plutôt d'un roman noir ou de suspense. Je ne dirais pas que ce livre m'a encorcelé, ni donner vie à mes cauchemars mais cela reste un bon moment de lecture. Pour un premier roman, il a tout ce qu'il faut pour plaire.
Biographie de l'auteur :
Né en 1969, Wulf Dorn écrit depuis l'âge de 12 ans. Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées et récompensées par des prix littéraires. L'Interprétation des peurs (Le cherche midi, 2012) est son premier roman publié en France. Il vit à Ulm, en Allemagne.
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